dimanche 16 septembre 2007

Le paradis blanc


L’occasion était trop belle venant au Chili pour assister à l’exposition de photos mais aussi et surtout pour voir ma petite femme, pour ne pas voir la neige, moi qui ne l’ai plus vu ou touché depuis plus de 4 ans et mes pérégrinations haïtiennes et maintenant boliviennes.
Aussi Angela et moi sommes nous montés à une station de ski à deux heures de Santiago pour retrouver la neige, les sensations incroyables que j’éprouve à descendre les pistes et les souvenirs qui remontent à la surface.
Seb.
Tu aurais tant aimé un jour comme aujourd’hui, un soleil radieux, une neige fraîche et une poudreuse de folie et enfin pas d’attente aux remontes pentes.
Le paradis non ?
Toute cette journée tu étais avec moi, tu m’accompagnais sur ces pistes chiliennes que tu aurais voulu dévalé, qui n’ont rien à voir avec celles que nous avons connu à Chacaltaya, en Bolivie.
Alors oui c’était un jour extraordinaire, un jour que je garderais à jamais en mémoire, en ta mémoire.

Gracias a ti tambien mi amor, porque te quedaste asi todo el dia, con el frio solo por acompañarme, por estar conmigo, como siempre. Tmao.

Una sola mirada



Un seul regard, un seul pays et une expérience unique, voilà ce qu’ont voulu faire partager Angela et Natalia grâce à cette exposition de photographies, ensemble de photos retraçant des tranches de vies des militaires, carabiniers, civils chiliens et amis, parfois intimes….de ces mêmes chiliens, pour montrer Haïti au peuple chilien, qui se demande souvent ce que leurs soldats sont bien allés faire dans ce petit pays caribéen.

Angela et Natalia ont réalisé un travail remarquable, salué par la Présidente du Chili, Michelle Bachelet, venue inaugurer l’exposition pour l’occasion. Il faut dire qu’il y avait du beau monde réuni ce soir là, avec tout l’Etat major des forces armées, quelques ministres, l’ancien haut représentant des Nations Unies en Haïti et des ambassadeurs dont celui d’Haïti. J’ai même eut le privilège de serrer la main de la Présidente, introduit par Angela pour lui présenter « le français qui se balade à dos de mules pour traverser les rivières en quête de centres de vote. »

A côté de cette petite anecdote et de tout le protocole de la soirée, l’exposition est une grande réussite. Elle retrace fidèlement Haïti, ses enfants tout d’abord, ses sourires, ses couleurs, ses paysages paradisiaques mais aussi sa violence et sa misère (cf. album photo « expo Haïti).

Je sais qu’angela, natalia, vous avez beaucoup bossé pour mettre au monde cette exposition, surtout les dernières semaines quand la date fatidique de l’inauguration approché, alors pour tous ces sacrifices, ce dur labeur, je vous félicite, le pari est gagné.
Dès le lendemain des dizaines de gens sont venus admirer ces photos et laisser pour la postérité un message de félicitations dans le cahier d’honneur.
Ce pays nous a tous profondément touché et cette exposition est la meilleure chose que vous pouviez offrir à ce pays en retour.

Al final señoritas, lo lograron. Me gusto mucho los postes colores de los tap taps,
Y mis fotos quedaron muy bonitas, gracias….hihihiihi
A cuando la proxima ? Y donde ?
La que contara las aventuras de chileno-franchutes en Costa de Marfil,
Nepal o Sudan ?
Besos.

samedi 15 septembre 2007

La Gloire de mon pere

Ça y est t’y est arrivé pa’…tu as finalement passé le cap des 49 ans et ce avec toutes tes dents. Félicitations!!
Tu vois c’était pas si difficile. Et puis la fête était belle m’a t-on dit, tout le monde était réuni pour l’occasion, à l’exception de quelques cousins et du french doctor bolivien bien sûr.
60 ans déjà, en pleine forme et non tu n’as pas changé…a y regarder la photo c’est bien le meme Guy, pareil.
En plus tu as trouvé a qui prodiguer tes conseils, ton cher petit-fils Antoine, des conseils qui t’ont permis d’éduquer tes deux fils et quoi qu’on en dise, ils s’en sont jusque la pas mal sorti tous les deux…bon y a bien le vilain petit canard qui a echappé á la filiation bancaire, mais l’humanitaire c’est pas ce qu’il y a de pire….

Bref tout ca pour dire que l’education devarsienne a du bon.
T’as fait du bon travail pa’, bien épaulé par ma petite mere il faut dire.

Pour ta retraite, continue comme ca, á être aussi actif avec tes voyages et expeditions au bout du monde, mais n’oublie pas ma petite mere surtout.
Profitez en bien tous les deux, on n’a pas tous les jours 60 ans.
Je vous embrasse très fort.

mardi 11 septembre 2007

Adieu mon toc


Après plus de trois mois d’absence, je reprends mon blog.
Certaines mauvaises langues voyaient déjà ce blog connaître le même destin que son prédécesseur a savoir abandonne comme l'a été Sirop, mon fidèle destrier haïtien.
Cela aurait pu en effet être le cas, puisque j'avais alors perdu le goût de l’écriture et du partage, pour tout un tas de raison personnelles.
Je pourrais aussi prétexter une mauvaise connexion internet, un manque de temps, beaucoup de boulot mais plus que tout cela, c’est avant tout la vie et ses drames qui m’avaient alors éloigné de la blogosphère.
Pour célébrer ce retour, j’aimerais rendre hommage à travers ce post à mon ami, mon frère, celui avec qui j’ai tout connu, qui est mort il y a près de trois mois dans un accident de voiture: Sébastien.

Sa mort, inattendue, inacceptable m’a frappé à la fin du mois de juin alors que j’étais à San Ignacio de Velasco, un dimanche soir comme un autre.
Je n’ai pas cru à cette douloureuse nouvelle et je me prends encore à rêver que tout cela n’est pas vrai, que Seb est parti quelque part, loin, très loin mais qu’il va revenir, qu’il ne peut pas mourir, pas comme ça.
Même me rendre au cimetière cet été ne m’a pas fait prendre conscience de la dure réalité de sa disparition.
Seb était comme mon frère.
Lui et moi on se connaissait depuis la plus tendre enfance et même si nous n’avons pas grandi ensemble, nous avons toujours était très proches l’un de l’autre.
C’est autour de nos 20 ans que notre amitié s’est vraiment consolidée avec en point d’orgue ce voyage effectué tous les deux en Amérique du Sud pendant 5 mois.
Cinq mois ensemble, 24/24 à barouder aux quatre coins de ce continent, à s’épauler dans les moments de galère et à partager tous ces moments de joie, de découverte et d’aventure au bout de ce long chemin parcouru pendant notre séjour. Alors ce voyage a crée des liens indescriptibles et indestructibles, à jamais.
Et puis ensuite il y a eut la Guadeloupe, Haïti et il devait y avoir la Bolivie, au gré de nos lieux professionnels respectifs, se retrouver encore et toujours pour repartir vers de nouvelles aventures, tous les deux ou à quatre, avec nos amies respectives.
Seb c’était la joie de vivre, l’insouciance. C’était la bonne bouffe, le bon vin et les amis réunis autour de lui pour partager. Le cœur sur la main et la main sur le cœur.

Et maintenant t’es parti gamin, sans dire au revoir.
Alors ou que tu sois en ce moment, sache qu’il n’y a pas un jour sans que je ne pense à toi mais aussi à Tanissia, à Hugo, et à ta famille, Yves, Danielle, Olivier et ta mamie, pour leur dire que je suis et resterai toujours avec eux et que je les aime.
Seb, tu resteras toujours dans mon esprit et dans mon cœur, à jamais.

Adieu gamin,

samedi 26 mai 2007

Un peu d’histoire (Ière partie)


« Au temps des rois catholiques, le Cardinal Fray Francisco Cisneros ordonna en 1516 que chaque bateau en partance pour les Amériques embarque un membre du clergé. Puis Charles Quint relaya l’ordre indiquant que toutes les flottes espagnoles avaient l’obligation d’emmener des clergés et missionnaires en Amérique. »
Et voilà comment a débuté l’évangélisation du Nouveau Monde.
Tout le monde connaît l’Histoire donc je vais passer très rapidement…attention aux habituels retardataires de bien vouloir me prêter attention.
Le thème abordé est délicat aussi je n’irais pas par quatre chemins.
Le peuple chiquitano est né de la cohésion de plusieurs peuples indigènes de la région dans les missions jésuites ou dans les réductions à partir du XVIème siècle.
En 1692 est fondé la première réduction de San Javier et dans les années qui suivirent les membres de la compagnie de jésuite, appelé communément et non vulgairement jésuites, concentrèrent plus de 40 peuples indigènes de différentes langues et cultures pour donner lieu aux 10 réductions existantes dans la Chiquitanie, les regroupant sous un même nom : chiquitano.
Pourquoi de telles réductions: pour faciliter l’évangélisation et contrôler leur production et revenus fiscaux.
Autre hypothèse avancé mais peu crédible à mon sens : pour répondre aux abus exercés par les encomenderos sur les populations indigènes, ces fameux responsables des commissions d’indiens (selon le langage historiquement correct).
Avec ces réductions, ces populations perdaient leurs structures internes, leurs langues et avec elles, leur identité culturelle.
Ce système de réduction s’étendit jusqu’à l’expulsion des jésuites des territoires espagnols ordonnés par Charles III en 1767.

Pourquoi Chiquitano ?
Les missionnaires d’alors narrent dans leurs récits que les maisons de ces indiens étaient des cabanes de paille situées dans les bois avec la particularité que les portes étaient très basses et qu’il fallait se courber pour y pénétrer. Cette particularité est très importante dans les bois pour éviter que n’entre dans la maison des fauves et des moustiques indésirables.
Aussi l’on pense que c’est pour cette raison qu’on a donné le nom de chiquito à ces populations. Pour les personnes qui n’auraient pas encore deviné, en espagnol, chiquito signifie petit…

Un peu d’histoire (partie II)


J’avais prévenu en créant ce blog que j’essaierai autant que faire se peu d’utiliser cet outil multimédia à des fins pédagogiques donc ne vous plaignez pas, vous étiez prévenu et puis de toute façon ça vous fait pas de mal un peu de culture !!

Au XVIème et XVIIème siècle dans les établissements Jésuites and co d’Europe, la musique était considéré comme un instrument important pour la proclamation de l’Evangile, capable de rapprocher le peuple pécheur au créateur, stimuler sa piété et sa participacion à la vie de l’Eglise.
Aussi en embarcant sur les galions espagnols, les jésuites emmenèrent avec eux leur talent, leur connaissance musicale, leur propre instrument et leur habilité pour les fabriquer. . mais ils ne pensaient pas trouver un peuple exceptionnellement aussi doué pour la musique au fin fond de la jungle bolivienne, en terre chiquitane.
Et pourtant, aujourd’hui, toute la Chiquitanie est rythmé au son des violons, violoncelle et autre contrebasse dans chaque petit village environnant.
Aussi ne vous étonnez pas si au détour d’une ruelle, vous entendez le son mélodique d’un violon s’échappant de l’entrebaillement d’une fenêtre, c’est à n’en pas douter un membre de la chorale du village qui repète ses gammes avant le concert de musique baroque de San Ignacio avant peut être de s’envoler pour un récital à Vienne ou Salzbourg...
Retenez bien ce nom, San Ignacio de Velasco pour tous les adeptes de musique de chambre!

dimanche 6 mai 2007

Doctor Guillermo


Bueno decidi escribir este Post en español para mi publico hispanofono…no les olvido.
No quiero hablarles de las elecciones, no ! Hubiera sido demasiado facil escupir sobre « nuestro », que no es el mio, nuevo Presidente, demasiado facil. Y no quiero reaccionar « a chaud », prefiero analisar profundamente lo que nos ha pasado (alli si me considero dentro de los franceses aunque hace tiempo que no vivo en Francia)…en fin !
Tomar el tiempo de la reflexion si.
Pero no era el objetivo del Post sino contarles mi primer encuentro con los Responsables Populares de Salud ?
De que esta hablando estan diciendo no ?
Dentro de las actividades de Medicos del Mundo vamos apoyar la capacitacion de este personal voluntario de salud que trabaja en las comunidades.
El grupo de San Miguel, un municipio donde trabajamos es particularmente bien organizado. Un ejemplo para el Departamento entero cuando estan juntando plata para comprar uniformes, tramitiendo los documentos para organizarse como institucion con persona juridica, reglamientos…y todos eso voluntariamente !!!
Reciben incentivos, como atencion gratuita en el Hospital pero ningun sueldo.
Sin comentarios !
Pues, primera reunion con ellos para presentar el proyecto y sus metas. No me siento todavia muy comodo para hablar del proyecto que no domino bien aun pero me tire al agua.
Olvide desde mi llegada en Bolivia a presentarme como Guillaume sino como Guillermo de manera evitar que me llamen Guion, Guillâmé…
Pero no estuvé solo Guillermo en esa reunion sino Doctor Guillermo. Obvio !
Represento la Asociacion Medicos del Mundo entonces no puedo ser mas que medico ! Renuncié explicarles que no fuera medico…Y Doctor Guillermo suena bien no ?

Bienvenue a San Ignacio de Velasco


San Ignacio de Velasco a été fondé en 1748 par les Jésuites Miguel Areijer et Diego Contreras. La cathédrale Jésuite de San Ignacio est la seule des missions jésuites chiquitanes à ne pas être classée au patrimoine culturel de l’Humanité par l’UNESCO. En effet, l’édifice est une reconstruction du Frère Martin Schmid, l’original ayant été détruit dans un incendie en 1808. Et le bon Frère Martin est allé plus loin qu’une simple restauration en reconstruisant la cathédrale ! Seule la Sacristie demeure originale.
A l’inverse, les missions jésuites de San Miguel et de San Rafael, que vous pouvez admirer sur le montage photo, sont belles et bien originales, elles, datant de la fin du 17ème siècle. Elles sont dans un excellent état et cela grâce notamment au travail d’un plan de restauration efficace de la coopération espagnole.
Et San Ignacio dans tout ça ?
Petite ville de 20 000 habitants, si je vous assure, pourtant j’ai beau cherché et je me demande tous les jours où peuvent bien vivre ces 20 000 personnes quand je vois la grandeur du village ! Sortie de la place centrale du village et de ses 4 rues pavées, c’est el campo ! Quelques maisons ça et là et puis voilà !
Mais la beauté de San Ignacio ne réside pas là sinon dans ses habitants. Tous les sites internet sont unanimes pour dire : « the people are some of the friendliest on earth. If you look up "idyllic" in a picture dictionary, you'll see a photograph of the town...or you should, anyway. »
Le site est également dithyrambique envers le Chœur de San Ignacio.
If you happen to arrive when the local choir and orchestra (yes, San Ignacio has both) are practicing (usually the last Saturday of every month somewhere in the cathedral complex), you're in for a treat. Considered one of the best in the country, the San Ignacio choir is made up entirely of children...children who happen to know how to sing in Spanish, Chiquitano, Italian, and Latin. They don't exactly throw down house beats, and you won't hear much Shakira, either, but you will hear Baroque- and Renaissance-era religious music aplenty. When they're not performing in town (and every other year at the prestigious International American Renaissance and Baroque Music Festival "Misiones de Chiquitos"), they're on the road...as in London, Madrid, and Paris. »
Alors convaincu ?

dimanche 29 avril 2007

Elle voit des pingouins partout!!


« Ah bon mais je croyais que Guillaume vivait dans la jungle et pas en Patagonie », tel pourrait être le premier commentaire vous venant à l’esprit cher lecteur en lisant le titre de ce post et en admirant cette petite boule de poil à la démarche si chaloupée qu’on nomme le pingouin !

C’est vrai, pas de risque de rencontrer un de ces charmants petits êtres par 35° à l’ombre au milieu des palmiers et des flamboyants. Non je vous assure il n’y pas de pingouins en Chiquitania mais plutôt des boa constrictors et non constructors, anaconda, crocodiles et piranha, bien que jusqu’à présent je n’ai rien vu de tout ça.

Alors pourquoi les pingouins ? Tout simplement parce que nouveau dans la blogosphère et bien décidé à y rester, j’ai décidé de mettre à la disposition de MON public, toujours plus nombreux j’en suis sûr (n’hésitez pas d’ailleurs à me crier votre amour dans les commentaires…merci d’avance !), mes photos de voyage, de mes récents voyages de l’autre bout du monde. Alors je commence bien évidemment par le plus lointain, en l’occurrence celui effectué en novembre 2006 avec ma douce et tendre petite chilienne en Patagonie Argentine, à la découverte de la Péninsule Valdès, un lieu unique au monde ou les baleines Franca Australes (Franchement Australes je vous assure) viennent se reproduire et élever leurs baleineaux avant de prendre la route vers les mers arctiques.

Ce voyage a été en tout point idyllique, une rencontre avec la nature et le froid patagonien. Dépaysement garanti. A peine avions nous foulé le sol argentin de Bariloche qu’un vent glacial vous transperçait les os. Le spectacle vu de l’aéroport est quant à lui à couper le souffle, au loin les montagnes andines aux sommets enneigés, le ciel couvert laisse émergé seulement la cime de ces pics infranchissables. Enfin tout autour de nous, pas âme qui vive, la pampa à perte de vue. Alors oui, pas de doute nous sommes bien en Patagonie.

Cela me rappelle le livre de Luis Sepulvéda, « Voyage en Patagonie » justement. Pour un petit européen que je suis, être confronté pour la première fois à ce spectacle tant imaginé, fantasmé, c’est un rêve qui se réalise, enfin. Je crois que Tintin est allé à peu près partout dans le monde mais pas en Patagonie. C’est vous dire !!

Le but de ce voyage est bien sûr la rencontre avec la Patagonie mais aussi et surtout avec nos amis les plus grands mammifères existant sur terre (vous allez en apprendre des choses dans ce blog je vous assure…), j’ai nommé le pingouin…pardon la baleine.

Direction Puerto Pyramides pour monter dans un zodiac à la poursuite de la baleine australe.

Nous sommes toujours en Patagonie argentine, l’entrée de la Patagonie, car jusqu’à Ushuaia, il manque quelques 4 000 Km !

Les mots manquent pour décrire l’émotion vécue en approchant cet animal majestueux. Le temps est dégagé et on peut apercevoir au loin les jets d’eau qu’expulsent les baleines en remontant à la surface. Le temps de mettre les gaz et nous sommes à quelques mètres de la baleine. Les baleines australes sont très curieuses et n’hésitent pas à s’approcher des embarcations c’est d’ailleurs la raison pour laquelle leur nombre a dramatiquement baissé depuis le début du XXième siècle, tant il était facile aux baleiniers de massacrer les baleines. Il nous suffit de tendre le bras pour presque la toucher.

Une mère et son petit viennent maintenant frôler l’embarcation. Le baleineau très joueur se met sur le flanc, nous montre sa queue, c’est le chaud total. Il ne nous manquera plus que les sauts qu’effectuent les machos pour attirer les femelles. Mais étant donné que nous ne sommes pas en période de reproduction, ce n’est qu’au loin, à l’horizon que ce spectacle nous sera offert.

Après les baleines, les phoques et autres éléphants de mer. A dire vrai les éléphants sont nettement moins glamour que les phoques. Les énormes pachydermes sont affalés sur le sable, les uns sur les autres tandis que les charmants petits phoques se contorsionnent, jouent entre eux et vous regardent avec une telle douceur que vous êtes prêts à épouser la cause de Brigitte Bardot tout de suite et en embarquez un sous le bras. On met bien dans ours polaires dans des zoo ou il fait une chaleur à crever alors pourquoi pas un phoque dans un petit appartement de Santiago de Chile…franchement quelle est la différence !

Nous terminerons finalement notre séjour National Geographic avec la visite de la plus grande réserve naturelle d’Amérique de pingouins de Magellan, à ne pas confondre avec les pingouins Empereurs rendus célèbres par le film « La Marche de l’Empereur ».

La réserve est immense et en période de reproduction se sont plus de deux millions de pingouins qui sont présents ici. Nous sommes actuellement en période couvaison. Ainsi le mâle et la femelle se relaient pour couver les œufs pendant plus de deux mois.

Le mâle prend généralement le premier tour et attend le retour de la femelle qui vient prendre sa place. Pendant que la femelle est partie chercher à manger pour nourrir le petit à la naissance, le mâle attend et couve. Quand la femelle revient, c’est le mâle qui part pour se nourrir. Ces petites bêtes peuvent nager plusieurs dizaines voire centaines de kilomètres pour trouver à manger.

Ce sont des centaines de pingouins que nous observons. Leur démarche est à mourir de rire, et leurs pas peu assurés vous font penser qu’à tout moment ils vont tomber. En revanche une fois dans l’eau, ils retrouvent toute leur agilité, glissant dans l’eau à une vitesse incroyable.

De cette fantastique semaine n’aura manqué à l’appel que les orques. Ils viennent souvent dans cette péninsule chasser les pingouins. Leur technique de chasse est incroyable puisqu’ils se laissent échouer sur le rivage afin d’attraper des pingouins ou phoques avant d’être entraîné par le ressac, leur proie avalé. Assez ahurissant mais ce ne sera pas pour cette fois, les orques nous ayant devancé en entrant dans un petit détroit de la péninsule ou la mer est plus calme pour chasser tranquillement, dixit le gardien de la réserve qui les a aperçu ce matin même !

C’est donc des images plein la tête que nous repartons, ces images que vous pourrez bientôt consulter justement.

Je dédie le titre de ce post à Sandra, qui voit des pingouins partout…et à ma petite femme bien sûr avec qui j’ai passé une semaine grandiose que je ne suis pas prêt d’oublier.

samedi 28 avril 2007

La fête du Pujllay


Et bien voilà c'est fait je suis en train de passer le cap HISTORIQUE du second post. Alors quoi?
Vous vous attendez à ce que je vous explique un peu ce qu'est la Chiquitania non? et bien pas cette fois. Je préfère vous expliquer un peu la fête du Pujllay. Mais qu'est ce que c'est que ces noms barbares? C'est du créole? hihihiiih
Non c'est du quechua. Mais je vous en dis pas plus...bonne lecture!

La troisième semaine de mars se réalise chaque année la fête du Pujllay (jeux en quechua) dans le village de Tarabuco.
Cette fête débute par la célébration de la messe en quechua puis vient l’entrée des groupes de danseurs qui défilent sur la place centrale du village avant que ne soit élue la vierge de la cérémonie rituelle de la Pucara.
Plus de 60 communautés indigènes se parent de leurs plus beaux habits typiques, pour célébrer cette fête traditionnelle, l’une des plus importante du pays.
Elle tient son origine à l’époque du 12 mars 1826, ou les guerriers indigènes ont affrontés et vaincus l’armée « verte » des espagnols (la couleur de leur uniforme, ndl) qui leur étaient supérieurs en nombre et en armement.
Pour se remémorer cette cinglante victoire, toutes les communautés environnantes défilent donc sur la place centrale au son des flûtes artisanales pour ridiculiser l’envahisseur espagnol. Ils dansent, chantent, sautent, enivrés par la chicha (alcool de maïs fermenté), en faisant résonner de gros éperons de fers qu’ils portent sur leurs sandales, singeant le conquistador espagnol chevauchant son fier destrier coiffé de son casque. Les casques de ces communautés justement, ressemblent à s’y méprendre aux casques espagnols de l’époque.
Les costumes traditionnels sont magnifiques, des couleurs vives ou le rose fuchsia prédomine.

Les danses d’une communauté à l’autre sont assez similaires, de même que les costumes mais le spectacle est superbe et l’ambiance bon enfant. Des centaines de touristes sont présents pour l’occasion. En effet, en plus de l’événement, c’est dimanche et jour de marché à Tarabuco. Tous les artisans descendent des hauts plateaux pour vendre leur artisanat unique en Bolivie.
Angela et moi avons réussit à franchir les cordons de sécurité pour trouver des places aux premières loges et mitraillés de photos ce spectacle haut en couleur.
Bon nombre de danseurs s’agitent la bouche pleine ! J’entends par là qu’ils ont dans la bouche une boule de feuilles de coca qu’ils mâchent ainsi toute la sainte journée, pour leur donner de l’énergie et danser jusqu’au bout de la nuit.
Le mélange chicha - feuille de coca n’est pas à proprement parlé très recommandé mais ça fait partie du folklore. Chaque année cette célébration est l’occasion de débordements, parce qu’il faut voir ce qu’ils se mettent dans la tête…
Plus il fait froid et plus ils boivent c’est logique. Mais quand on vit à 4 000 m d’altitude il n’est jamais très bon pour les neurones de boire de l’alcool frelaté ou bien de l’alcool a près de 80°. Mais bon il fait très froid aussi, ceci explique cela.
Pourtant cette année, la venue d’El Evo oblige à un peu de retenue et militaires et policiers sont là pour maintenir l’ordre.
Et oui pour la première fois dans l’histoire de ce pays un Président de la République en activité se déplace au Pujllay. Evo Morales, El Evo comme il est déjà surnommé par ses partisans, doit arriver maintenant dans quelques minutes. Sa venue est programmée à 14h30 et la cloche de l’Eglise retentit à la demie heure des deux heurs, quand l’hélicoptère présidentiel survole la zone.
En un instant, toute la population converge vers le terrain de foot qui servira pour l’occasion de piste d’atterrissage et de tribune officielle pour que le Président puisse s’exprimer devant la foule en délire.
Nous avons enfin pu rejoindre Sandra, ses amis, son homme et le collègue de son homme (il y a trop de monde, je vais pas tous les nommer désolé…) pour qu’ensemble nous convergions vers…je vous le donne en mille Émile, le stade de foot !
Nous tentons de monter sur un mur construit de blocs d’argile qui manque de s’effondrer à chaque fois que quelqu’un cherche à l’escalader pour le voir, lui El Evo.
Mais oui, il est là et bien là ! Il a eut juste le temps de revêtir le yelmo español, (fameux casque d’imitation español, le poncho aux couleurs traditionnelles de Tarabuco.
Il est donc prêt pour s’exprimer devant la foule qui a maintenant la couleur d’un véritable patchwork en alpaca !Il profite alors de son discours pour annoncé la création d’une radio communautaire pour la zone qui ne peut malheureusement capté les radios de Sucre, la capitale, pourtant situé à moins d’une heure de route. C’est ce qu’on appelle de la communication.

Pari réussit puisque la foule est ravie. Sandra que rien n’arrête, bravera les gardes du corps d’Evo pour prendre LE cliché de l’année, une photo digne des plus grands reporters.

Mais ou est donc passé Sirop?

Ca y est, enfin, je reprends contact avec la blogosphère.
Reprendre dirons certains, voire la plupart…
« Ha bon Guillaume avait un blog ?? Première nouvelle ? »
C’est vrai que je n’ai pas trop ébruité la nouvelle et pour cause…mon précédent blog contient un seul post !!!!
Je sais c’est lamentable et les rares personnes au courant de ce fameux blog (elles se reconnaîtront facilement !) n’ont cessé de me ressasser qu’un seul post pour un blog c’est ridicule.
Aussi un an après mon premier et dernier post, je replonge dans la blogosphère pour j’espère cette fois plus de succès et de motivation…
Alors désolé Sirop (c’est le nom de ma monture, un âne, qui m’a accompagné pendant une reconnaissance d’un centre de vote en Haïti), je dois t’oublier, tourner la page (virtuelle) pour trouver d’autres montures, parlant cette fois ci espagnol et non plus créole, ce qui ne devrait pas m’être trop difficile dans le coin ou je me trouve actuellement.
Pourquoi revenir au blog après avoir connu un échec aussi cinglant ? A vrai dire je ne sais pas trop.
La pression de la famille et des amis d’avoir des nouvelles ?
Le désir de pouvoir mettre en ligne mes photos et mes réflexions littéraires dans l’espoir qu’enfin quelqu’un puisse reconnaître mon talent de photographe et de grand écrivain ?
La possibilité enfin de révéler au grand jour TOUTES les photos de pingouins et de baleines que je possède ?
Ou bien tout simplement faire enfin le deuil de Sirop, cet être cher qui me manque, dont les hennissements (je sais qu’un âne ne henni pas mais je manque de dictionnaire pour trouver le cri de l’âne…) hantent encore mes nuits pour l’avoir honteusement abandonné perdu au cœur de l’unique post…triste réalité virtuelle !

Alors pour toutes ces bonnes raisons j’ai décidé de retenter ma chance avec le blog.
Audacieux, périlleux, courageux…les mots ne manquent pas pour désigner mon acte insensé. Mais quand faut y aller, faut y aller, hay que tirarse al agua no ?
Pensé en un minuto escribir este blog en español pero seria reducir demasiado mi publico ! Entonces lo lamento para todos mis amigos hispanofonos pero je vais écrire en français. De toute façon vous comprenez le français donc il n’y a pas de soucis à avoir.
Je crois que pour un premier post c’est pas mal non ?
Bien sur j’aurais pu vous raconter pour ceux qui l’ignore encore, que je suis actuellement dans un petite village du nom de San Ignacio de Velasco, situé à 470 km de Santa Cruz, capitale du département du même nom dans l’Oriente Bolivien, a travaillé pour Médecins du Monde Espagne en tant que coordonnateur d’un projet de renforcement du réseau de santé et de la gestion de la santé locale de la Province de Velasco.
Bien sur j’aurais pu vous dire tout ça, mais je préfère dédier ce premier post à Sirop.
Sirop mon âne, tu me manques. Mais regardes, j’ai trouvé un nouvel ami qui te ressemble comme deux gouttes d’eau.
Alors, ne t’inquiètes pas trop pour moi et kembe la, pa lagé. Nou pra’l wé yon lè.