dimanche 16 septembre 2007

Le paradis blanc


L’occasion était trop belle venant au Chili pour assister à l’exposition de photos mais aussi et surtout pour voir ma petite femme, pour ne pas voir la neige, moi qui ne l’ai plus vu ou touché depuis plus de 4 ans et mes pérégrinations haïtiennes et maintenant boliviennes.
Aussi Angela et moi sommes nous montés à une station de ski à deux heures de Santiago pour retrouver la neige, les sensations incroyables que j’éprouve à descendre les pistes et les souvenirs qui remontent à la surface.
Seb.
Tu aurais tant aimé un jour comme aujourd’hui, un soleil radieux, une neige fraîche et une poudreuse de folie et enfin pas d’attente aux remontes pentes.
Le paradis non ?
Toute cette journée tu étais avec moi, tu m’accompagnais sur ces pistes chiliennes que tu aurais voulu dévalé, qui n’ont rien à voir avec celles que nous avons connu à Chacaltaya, en Bolivie.
Alors oui c’était un jour extraordinaire, un jour que je garderais à jamais en mémoire, en ta mémoire.

Gracias a ti tambien mi amor, porque te quedaste asi todo el dia, con el frio solo por acompañarme, por estar conmigo, como siempre. Tmao.

Una sola mirada



Un seul regard, un seul pays et une expérience unique, voilà ce qu’ont voulu faire partager Angela et Natalia grâce à cette exposition de photographies, ensemble de photos retraçant des tranches de vies des militaires, carabiniers, civils chiliens et amis, parfois intimes….de ces mêmes chiliens, pour montrer Haïti au peuple chilien, qui se demande souvent ce que leurs soldats sont bien allés faire dans ce petit pays caribéen.

Angela et Natalia ont réalisé un travail remarquable, salué par la Présidente du Chili, Michelle Bachelet, venue inaugurer l’exposition pour l’occasion. Il faut dire qu’il y avait du beau monde réuni ce soir là, avec tout l’Etat major des forces armées, quelques ministres, l’ancien haut représentant des Nations Unies en Haïti et des ambassadeurs dont celui d’Haïti. J’ai même eut le privilège de serrer la main de la Présidente, introduit par Angela pour lui présenter « le français qui se balade à dos de mules pour traverser les rivières en quête de centres de vote. »

A côté de cette petite anecdote et de tout le protocole de la soirée, l’exposition est une grande réussite. Elle retrace fidèlement Haïti, ses enfants tout d’abord, ses sourires, ses couleurs, ses paysages paradisiaques mais aussi sa violence et sa misère (cf. album photo « expo Haïti).

Je sais qu’angela, natalia, vous avez beaucoup bossé pour mettre au monde cette exposition, surtout les dernières semaines quand la date fatidique de l’inauguration approché, alors pour tous ces sacrifices, ce dur labeur, je vous félicite, le pari est gagné.
Dès le lendemain des dizaines de gens sont venus admirer ces photos et laisser pour la postérité un message de félicitations dans le cahier d’honneur.
Ce pays nous a tous profondément touché et cette exposition est la meilleure chose que vous pouviez offrir à ce pays en retour.

Al final señoritas, lo lograron. Me gusto mucho los postes colores de los tap taps,
Y mis fotos quedaron muy bonitas, gracias….hihihiihi
A cuando la proxima ? Y donde ?
La que contara las aventuras de chileno-franchutes en Costa de Marfil,
Nepal o Sudan ?
Besos.

samedi 15 septembre 2007

La Gloire de mon pere

Ça y est t’y est arrivé pa’…tu as finalement passé le cap des 49 ans et ce avec toutes tes dents. Félicitations!!
Tu vois c’était pas si difficile. Et puis la fête était belle m’a t-on dit, tout le monde était réuni pour l’occasion, à l’exception de quelques cousins et du french doctor bolivien bien sûr.
60 ans déjà, en pleine forme et non tu n’as pas changé…a y regarder la photo c’est bien le meme Guy, pareil.
En plus tu as trouvé a qui prodiguer tes conseils, ton cher petit-fils Antoine, des conseils qui t’ont permis d’éduquer tes deux fils et quoi qu’on en dise, ils s’en sont jusque la pas mal sorti tous les deux…bon y a bien le vilain petit canard qui a echappé á la filiation bancaire, mais l’humanitaire c’est pas ce qu’il y a de pire….

Bref tout ca pour dire que l’education devarsienne a du bon.
T’as fait du bon travail pa’, bien épaulé par ma petite mere il faut dire.

Pour ta retraite, continue comme ca, á être aussi actif avec tes voyages et expeditions au bout du monde, mais n’oublie pas ma petite mere surtout.
Profitez en bien tous les deux, on n’a pas tous les jours 60 ans.
Je vous embrasse très fort.

mardi 11 septembre 2007

Adieu mon toc


Après plus de trois mois d’absence, je reprends mon blog.
Certaines mauvaises langues voyaient déjà ce blog connaître le même destin que son prédécesseur a savoir abandonne comme l'a été Sirop, mon fidèle destrier haïtien.
Cela aurait pu en effet être le cas, puisque j'avais alors perdu le goût de l’écriture et du partage, pour tout un tas de raison personnelles.
Je pourrais aussi prétexter une mauvaise connexion internet, un manque de temps, beaucoup de boulot mais plus que tout cela, c’est avant tout la vie et ses drames qui m’avaient alors éloigné de la blogosphère.
Pour célébrer ce retour, j’aimerais rendre hommage à travers ce post à mon ami, mon frère, celui avec qui j’ai tout connu, qui est mort il y a près de trois mois dans un accident de voiture: Sébastien.

Sa mort, inattendue, inacceptable m’a frappé à la fin du mois de juin alors que j’étais à San Ignacio de Velasco, un dimanche soir comme un autre.
Je n’ai pas cru à cette douloureuse nouvelle et je me prends encore à rêver que tout cela n’est pas vrai, que Seb est parti quelque part, loin, très loin mais qu’il va revenir, qu’il ne peut pas mourir, pas comme ça.
Même me rendre au cimetière cet été ne m’a pas fait prendre conscience de la dure réalité de sa disparition.
Seb était comme mon frère.
Lui et moi on se connaissait depuis la plus tendre enfance et même si nous n’avons pas grandi ensemble, nous avons toujours était très proches l’un de l’autre.
C’est autour de nos 20 ans que notre amitié s’est vraiment consolidée avec en point d’orgue ce voyage effectué tous les deux en Amérique du Sud pendant 5 mois.
Cinq mois ensemble, 24/24 à barouder aux quatre coins de ce continent, à s’épauler dans les moments de galère et à partager tous ces moments de joie, de découverte et d’aventure au bout de ce long chemin parcouru pendant notre séjour. Alors ce voyage a crée des liens indescriptibles et indestructibles, à jamais.
Et puis ensuite il y a eut la Guadeloupe, Haïti et il devait y avoir la Bolivie, au gré de nos lieux professionnels respectifs, se retrouver encore et toujours pour repartir vers de nouvelles aventures, tous les deux ou à quatre, avec nos amies respectives.
Seb c’était la joie de vivre, l’insouciance. C’était la bonne bouffe, le bon vin et les amis réunis autour de lui pour partager. Le cœur sur la main et la main sur le cœur.

Et maintenant t’es parti gamin, sans dire au revoir.
Alors ou que tu sois en ce moment, sache qu’il n’y a pas un jour sans que je ne pense à toi mais aussi à Tanissia, à Hugo, et à ta famille, Yves, Danielle, Olivier et ta mamie, pour leur dire que je suis et resterai toujours avec eux et que je les aime.
Seb, tu resteras toujours dans mon esprit et dans mon cœur, à jamais.

Adieu gamin,

samedi 26 mai 2007

Un peu d’histoire (Ière partie)


« Au temps des rois catholiques, le Cardinal Fray Francisco Cisneros ordonna en 1516 que chaque bateau en partance pour les Amériques embarque un membre du clergé. Puis Charles Quint relaya l’ordre indiquant que toutes les flottes espagnoles avaient l’obligation d’emmener des clergés et missionnaires en Amérique. »
Et voilà comment a débuté l’évangélisation du Nouveau Monde.
Tout le monde connaît l’Histoire donc je vais passer très rapidement…attention aux habituels retardataires de bien vouloir me prêter attention.
Le thème abordé est délicat aussi je n’irais pas par quatre chemins.
Le peuple chiquitano est né de la cohésion de plusieurs peuples indigènes de la région dans les missions jésuites ou dans les réductions à partir du XVIème siècle.
En 1692 est fondé la première réduction de San Javier et dans les années qui suivirent les membres de la compagnie de jésuite, appelé communément et non vulgairement jésuites, concentrèrent plus de 40 peuples indigènes de différentes langues et cultures pour donner lieu aux 10 réductions existantes dans la Chiquitanie, les regroupant sous un même nom : chiquitano.
Pourquoi de telles réductions: pour faciliter l’évangélisation et contrôler leur production et revenus fiscaux.
Autre hypothèse avancé mais peu crédible à mon sens : pour répondre aux abus exercés par les encomenderos sur les populations indigènes, ces fameux responsables des commissions d’indiens (selon le langage historiquement correct).
Avec ces réductions, ces populations perdaient leurs structures internes, leurs langues et avec elles, leur identité culturelle.
Ce système de réduction s’étendit jusqu’à l’expulsion des jésuites des territoires espagnols ordonnés par Charles III en 1767.

Pourquoi Chiquitano ?
Les missionnaires d’alors narrent dans leurs récits que les maisons de ces indiens étaient des cabanes de paille situées dans les bois avec la particularité que les portes étaient très basses et qu’il fallait se courber pour y pénétrer. Cette particularité est très importante dans les bois pour éviter que n’entre dans la maison des fauves et des moustiques indésirables.
Aussi l’on pense que c’est pour cette raison qu’on a donné le nom de chiquito à ces populations. Pour les personnes qui n’auraient pas encore deviné, en espagnol, chiquito signifie petit…

Un peu d’histoire (partie II)


J’avais prévenu en créant ce blog que j’essaierai autant que faire se peu d’utiliser cet outil multimédia à des fins pédagogiques donc ne vous plaignez pas, vous étiez prévenu et puis de toute façon ça vous fait pas de mal un peu de culture !!

Au XVIème et XVIIème siècle dans les établissements Jésuites and co d’Europe, la musique était considéré comme un instrument important pour la proclamation de l’Evangile, capable de rapprocher le peuple pécheur au créateur, stimuler sa piété et sa participacion à la vie de l’Eglise.
Aussi en embarcant sur les galions espagnols, les jésuites emmenèrent avec eux leur talent, leur connaissance musicale, leur propre instrument et leur habilité pour les fabriquer. . mais ils ne pensaient pas trouver un peuple exceptionnellement aussi doué pour la musique au fin fond de la jungle bolivienne, en terre chiquitane.
Et pourtant, aujourd’hui, toute la Chiquitanie est rythmé au son des violons, violoncelle et autre contrebasse dans chaque petit village environnant.
Aussi ne vous étonnez pas si au détour d’une ruelle, vous entendez le son mélodique d’un violon s’échappant de l’entrebaillement d’une fenêtre, c’est à n’en pas douter un membre de la chorale du village qui repète ses gammes avant le concert de musique baroque de San Ignacio avant peut être de s’envoler pour un récital à Vienne ou Salzbourg...
Retenez bien ce nom, San Ignacio de Velasco pour tous les adeptes de musique de chambre!

dimanche 6 mai 2007

Doctor Guillermo


Bueno decidi escribir este Post en español para mi publico hispanofono…no les olvido.
No quiero hablarles de las elecciones, no ! Hubiera sido demasiado facil escupir sobre « nuestro », que no es el mio, nuevo Presidente, demasiado facil. Y no quiero reaccionar « a chaud », prefiero analisar profundamente lo que nos ha pasado (alli si me considero dentro de los franceses aunque hace tiempo que no vivo en Francia)…en fin !
Tomar el tiempo de la reflexion si.
Pero no era el objetivo del Post sino contarles mi primer encuentro con los Responsables Populares de Salud ?
De que esta hablando estan diciendo no ?
Dentro de las actividades de Medicos del Mundo vamos apoyar la capacitacion de este personal voluntario de salud que trabaja en las comunidades.
El grupo de San Miguel, un municipio donde trabajamos es particularmente bien organizado. Un ejemplo para el Departamento entero cuando estan juntando plata para comprar uniformes, tramitiendo los documentos para organizarse como institucion con persona juridica, reglamientos…y todos eso voluntariamente !!!
Reciben incentivos, como atencion gratuita en el Hospital pero ningun sueldo.
Sin comentarios !
Pues, primera reunion con ellos para presentar el proyecto y sus metas. No me siento todavia muy comodo para hablar del proyecto que no domino bien aun pero me tire al agua.
Olvide desde mi llegada en Bolivia a presentarme como Guillaume sino como Guillermo de manera evitar que me llamen Guion, Guillâmé…
Pero no estuvé solo Guillermo en esa reunion sino Doctor Guillermo. Obvio !
Represento la Asociacion Medicos del Mundo entonces no puedo ser mas que medico ! Renuncié explicarles que no fuera medico…Y Doctor Guillermo suena bien no ?